mercredi 17 mars 2010

Je vais bien.

Oui, bien. Mais une chose étrange traine sous la surface. Un relent de souffre, un vague suintement de tristesse, le début d'une fuite, la future fin d'un passage apaisant.

Je ne sais pas, c'est là, quelque part... J'arrive à titiller un peu cette subite envie de pleurer, mais ça ne va pas plus loin que quelques pensées tristes. Pas d'angoisse, pas de larmes aux yeux, pas d'inertie.

J'ai l"impression d'avoir été fabriquée pour avancer, et que plus rien ne peu bloquer ma route, pas même le retour de la mélancolie. Je n'ai pas envie de bosser, mais je trouve quand même la force de rattraper les cours que j'avais raté et de faire mes fiches pour les colles de la semaine prochaine. Je n'ai pas envie de ranger mon appart', et pourtant quelque chose me hurle de bouger mon cul de cette chaise pour nettoyer, ranger, lustrer; jusqu'à ce que je sois morte de fatigue, mais qu'une agréable odeur de propre et de fruits des bois m'enveloppe.

Je déteste l'inertie, chose à l'intérieur de laquelle je me suis trouvée pendant environ 6mois. L'inertie en terme technique c'est ça: "Etat de ce qui est inerte." Immobile, passif, léthargique...

En pratique: C'est une sorte de glu, il y fait doux, une certaine torpeur vous envahit et plus rien, plus rien ne vous donne envie de bouger. Chaque action demandant de l'énergie, ou un petit effort ressemble à la plus atroce des épreuves... Je hais cet état, je hais ce qu'il engendre: Dépression, mal-être, mal-bouffe, grossissement, vomissements, pleures, fatigue... J'ai passé le cap, et maintenant je recolle les petits morceaux.

J'ai perdu la sensation de faim, ou du moins, je ne contrôle plus son intensité. Je ne sais pas comment j'ai faim, quelle quantité me serait nécessaire pour combler ce vide sans pour autant bouffer comme une vache. Je saute des repas et je ne le sens pas... A Noël, je souhaite avoir un nouvel estomac.

Et puis... Je suis en manque d'affection... Pourtant j'ai un homme patient qui me fait des câlins à chaque fois que j'en demande (peut-être 50fois par jour), mais non ça ne me suffit pas... J'ai l'impression qu'il y a autre chose. Peut-être le contact avec les autres, qui, au delà de l'acte oratoire, est inexistant. Peut-être que ma vie sociale est atrophiée, et que je dois la développer.
Peut-être, seulement je n'ai pas envie. Les autres n'apportent pas grand chose, ils sont là pour regarder quand vous tombez, grincer des dents quand vous vous relevez et que vous les doublez. Après c'est le néant.
Il y aura toujours ces relations privilégiées, que je ne sais toujours pas comment qualifier, je ne sais pas non plus comment on se tombe mutuellement dessus, par un heureux hasard ou un brusque coup de vent du destin.

 



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