vendredi 9 avril 2010

Vacances _ Part 2

Retour dans ma ville ou devrais-je dire village, fadasse et sans vie. Par rapport à mes balades de samedi et dimanche, j'ai l'impression de visiter un cimetière terne, vide et triste.

J'ai quand même fini par sortir de mon trou avec un vélo, ma mère et son bicyle rouillé (le mien aussi est âgé et cancéreux). Nous sommes parties par les routes qui mènent dans la partie boisée et dépeuplée (si c'est encore possible de faire plus dépeuplé) du secteur. Ce bout de campagne est quand même étonnant.



Il n'y a pas de vallées extra-ordinaires, de vaches bleues et roses ni de 7ème merveille du monde, pourtant on se sent parachuté dans un autre temps: Les années 30. D'ailleurs j'ai découvert ce que je voulais faire plus tard: Exploratrice temporelle.




Au bout des premiers 3km de départementale, le plus dur car les muscles sont encore endoloris, et la route est en faux-plat montant, nous décidons de bifurquer dès le premier croisement sur la gauche: C'est une route un peu plus petite, goudronnée mais très abimée. A peine 200m plus loin, une autre inter-section, dont la route est en terre battue, nous l'empruntons, et après une douce montée, nous arrivons sur une crête, dominant les environs. Là c'est un peu une surprise, s'étale à nos pieds ce petit chemin de terre, serpentant vers un creux de verdure, de vaches et de nature. Sur le coup, la seule chose à faire est de s'arrêter et de respirer, c'est frai, pur, doux.

A chaque descente, c'est un petit bonheur, cheveux au vent et tête en l'air, les routes de campagnes me semblent alors délicieuses. A chaque fois, après le repos, l'effort de la montée (très difficile parfois), malgré la transpiration, la fatigue, la désorientation: On continuait. Cela sentait les fleurs, les bois, l'herbe, la nature en somme.
Passer au dessus des cours d'eau, cueillir des jonquilles, contempler des petits villages cachés et presque oubliés. Vraiment je me croyais dans l'arrière pays durant les années trente, avec des paysans, leurs vaches, les sapinières et les petits étangs.

Notre petit périple devait bien faire une douzaine de kilomètres, et après une grande boucle dans la campagne, on a fini par revenir sur la départementale (enfin pas celle qu'on a emprunté initialement, celle d'à côté).
Aux abords de ma ville, je vis des panneaux publicitaires s'élever vers le ciel, d'un seul coup je revenais aux années 2000, la consommation, la connerie démocratisée et la tristesse. Ce pincement au coeur m'a étreint les tripes et serré la gorge.
Non décidément, je n'aime pas mon époque...

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