jeudi 8 avril 2010

Vacances_ Part 1

Pendant les vacances de Pâques, je suis allée en Alsace chez mes grands-parents, et comme à chaque fois, j'en reviens pleine de mélancolie et de nostalgie.
Cependant, cette année ce n'était plus pareil, mon grand-père a fait un malaise cardiaque (enfin il était très très mal), il était donc à l'hôpital... Heureusement il va mieux, mais du coup, retrouver la cuisine de ma grand-mère sans les sages paroles de mon grand-père, ça m'a littéralement fait un choc...  J'avais l'impression que le chef de famille, le meneur, celui qui décide, celui qui anime le repas, celui a les arguments les plus percutants avait disparu. L'ambiance de la maison de famille a toujours été particulière, je m'y sens bien, mais à une autre époque, celle de peu après la guerre, sans le progrès mais avec un minimum de confort quand même, les années 50 dans toute leur splendeur.

Là les anecdote qui me revenaient en tête n'étaient plus les mêmes, ce n'était pas les douces histoires du village, les chantiers du coin et les réflexions mathématiques ou philosophiques de mon grand-père. Cette année je planais en pleine guerre de 45, imaginant les soldats dans les rues, les discours d'Hitler à la radio, la tristesse et les visages mornes à tous les coin de rue. C'était dingue ce retour au désastre, et me rendait malheureuse.

_______________















L'Alsace me rend nostalgique, surtout quand je m'y promène.
A pied ou à vélo je peux y passer la journée, à galoper dans les villages alentour et ainsi ressentir cette triste sérénité, qui malgré tout me fait du bien.
Les maisons colorées avec le colombage apparent, le peu de terrain possédé est choyé, bien organisé, vous ne verrez aucune maison sans son petit muret pour clore le jardin. Les villages alsaciens, c'est un peu le pays des merveilles pour moi: On a l'impression que les maisons sont en sucre, les fleurs en guimauve, que chaque famille est heureuse et accueillante.

C'est peut-être un constat généraliste et hâtif que je fais, mais j'ai vraiment l'impression que les gens ont plus de goût là-bas que par chez moi par exemple. Chez moi il y a des voitures neuves et trop chers pour leurs propriétaires, qui ont des maisons ternes, avec des clôtures en plastique moche et un jardin presque en friche, à peine tondu l'été.
En Alsace, les voitures sont plus modestes, mais les maisons sont magnifiques, et même si elles sont petites (car le terrain est cher), même si les horaires de boulot sont difficiles: On remarque la volonté de ces gens de vouloir un chez soi propre et accueillant, qui sans être un palais, est une habitation qui respire le bien-être et la joie.

2 commentaires:

  1. Tu me donnes envie d'y aller, c'est ce qui arrive quand on décrit avec son coeur de cette manière là :)

    RépondreSupprimer
  2. *rougis*
    Si un de ces quatre t'es de passage pas loin de chez moi: Je t'emmène *o*

    RépondreSupprimer